Traduire en français la formule « Saha ftourkoum », qui s’écrit صح فطوركم en arabe, n’est pas si évident. Ceci dit, les gens l’emploient généralement pour dire « Bon appétit ».
La langue arabe comporte une quantité indénombrable de mots, ce qui fait sa richesse. Focus sur une expression surtout utilisée à l’heure de l’iftar, durant le mois de Ramadan.
Signification de l’expression arabe « Saha ftourkoum »
Dans l’introduction, nous évoquions le fait que cette phrase signifie de manière approximative « Bon appétit ». Prenons le temps d’évoquer la signification du terme ftour plus en détail.
Tiré du mot « iftar », il désigne le repas de rupture du jeûne à prendre lorsque le muezzin appelle les gens à la prière du Maghreb.
Les musulmans ont notamment pour habitude de rompre le jeûne en famille, avec l’entourage… Ainsi, ce moment représente une occasion de se dire mutuellement « Saha ftourkoum ».
Il est également de notre devoir de rappeler que le jeûner durant le mois de ramadan incombe à chaque musulman. Il s’agit notamment d’une obligation religieuse présente dans ce qu’on appelle les 5 piliers de l’islam.
Quant aux quatre autres, on retrouve l’attestation de foi, la prière, la zakât et le hajj ou le grand pèlerinage en français
En réalité, on devrait répertorier l’expression « Saha ftourkoum » parmi les habitudes, et non pas avec les actes d’adoration.
Dans le cas contraire, il faut se pencher sur les textes religieux pour connaître le statut de cette parole en islam. Les arabes ont introduit dans leurs habitudes des expressions pas forcément liées à la religion. Par exemple, ils utilisent la formule « Sabah el kheyr » pour se dire « bonjour ». Certes, ce genre de comportements est plutôt louable. Cependant, dans ce cas de figure, il est plutôt préférable de dire « selem aleykoum ».
Saha ftourkoum : pas l’invocation adaptée à la rupture du siyâm
Combien même les musulmans ont pris l’habitude de prononcer cette formule, elle n’a pas de fondements dans les textes religieux.
Cependant, le messager d’Allah ﷺ a enseigné une doua aux sahabas, relatives à la rupture du jeûne :
ذَهَبَ الظَمَأ وَ ابْتَلَّتِ العُرُوق وَ ثَبَتَ الأَجْر إنْ شَاءَ الله
ce qui signifie :
« La soif est partie, les veines sont humides et la récompense est assurée, si Allah le veut. »
Ceci dit, la prononcer après chaque jour de jeûne ne revêt pas un caractère obligatoire. Croire en cela est une innovation.
Au moment de l’iftar, le musulman peut appliquer de nombreuses règles de bienséances mentionnées dans la Sounnah authentique.
Si certains s’empressent de dire « saha ftourkoum », on peut aussi leur recommander de rompre le jeûne avec des dattes.
L’explication du livre du jeûne permet à chaque musulman de mieux connaître les questions en lien avec cette noble adoration.
Les habitudes du mois de Ramadan
Harira, tajine, pâtisseries orientales… Les musulmans n’hésitent pas à garnir leur table lors de la rupture du jeûne.
Au coucher du soleil, celle-ci prend des airs de fête car les croyants et croyantes aiment se retrouver autour d’un délicieux repas.
Cependant, on se doit de garder en tête le fait de penser aux nécessiteux. En effet, le mois du Ramadan représente une occasion de se remémorer la situation dans laquelle se trouvent ceux qui ne mangent pas à leur faim.
L’islam prône les qualités morales les plus vertueuses, à commencer par le partage et l’empathie. Dire « Saha ftourkoum » fait aussi partie du !
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