La Naissance en Islam : Le rituel de la Aqiqa

Aqiqa en Islam

En islam, la naissance d’un petit musulman est assurément un évènement. Notamment car nous accueillons un nouveau-né, moment synonyme de gaieté et de fierté. Et d’autant plus car c’est une nouvelle vie en tant que parent qui commence. En outre, car c’est un membre de plus dans notre communauté, et qu’il va jouer un rôle dans la pérennisation de notre belle religion. Il s’agit donc d‘un moment aussi exceptionnel qu’important et inoubliable pour toute famille musulmane. Cet évènement doit donc être marqué par des remerciements auprès de l’Unique Créateur de toute l’humanité. Il s’agit bien évidemment de la Aqiqa en particulier.

Qu’est-ce que désigne ce rituel ? Pourquoi nous le pratiquons ? Quelles sont les preuves de celle-ci ? Quand et comment l’effectuer ou encore quel nouveau point départ donne-t-elle à cette nouvelle étape de la vie ? 

On fait le tour de la question juste ici dans cet article : La Naissance en Islam, le rituel de la Aqiqa.

La Aqiqa c’est quoi ?

Bien évidemment on commence par là. Etymologiquement, la Aqiqa désigne en langue arabe le sacrifice effectué par la famille musulmane à l’occasion de la naissance d’un enfant. L’objectif étant donc de sacrifier un mouton ou deux en fonction du genre de l’enfant. 

En effet, si il s’agit d’une fille il conviendra de sacrifier une bête seulement et si il s’agit d’un garçon ce sera deux moutons précisément. On organise donc ce sacrifice dans le but d’acter nos remerciements à Allah l’Exalté.

C’est assurément une occasion de se rappeler les innombrables bienfaits du Tout Puissant, et notamment celui-ci d’avoir des enfants. En outre, c’est un acte d’adoration à part entière qui permet de se rapprocher du Seigneur de l’Univers.

Alors la Aqiqa est-elle obligatoire ?

Bien que la Aqiqa renferme de précieux bienfaits comme assurer la bénédiction de cette naissance et nous rapprocher d’Allah L’Immense, il faut savoir que la Aqiqa en islam est une sounnah. 

Certains Savants voient son caractère obligatoire, mais la majorité voient qu’il s’agit effectivement bien d’une sounnah. Et Allah est plus Savant.

Quoi qu’il en soit, il s’agit assurément d’un évènement. Qu’il s’agisse d’une Aqiqa fille ou d’une Aqiqa garçon, notre législation recommande de l’effectuer afin d’obtenir, dans la vie de ce jeune musulman, les pleines bénédictions d’Allah Le Tout Puissant.

L’imam Malik a dit dans al Mudawwanah : « Pratiquer la Aqiqa est recommandée et les musulmans n’ont cessé de la pratiquer. 

Elle n’est pas obligatoire et n’est pas une sunnah appuyée. Mais il est recommandé de la pratiquer. » En outre, on rapporte par Abu Dâwoûd, At-Tirmidhî et An-Nasâ’î, qu’Allah leur fasse miséricorde que le

Prophète et Messager d’Allah ﷺ a dit, en répondant à Oum Karz qui venait de l’interroger :

Deux moutons pour le garçon et un mouton pour la fille : peu importe qu’ils soient des mâles ou des femelles.” 

Ainsi la Aqiqa est donc une sounnah à appliquer pour l’ensemble de nos nouveau-nés.

L’importance de perpétuer la sounnah

Nous le voyons, donc, la Aqiqa est une sounnah. Certes, elle n’est pas obligatoire mais elle est fortement recommandée pour la majorité des savants de notre communauté.

En outre, il est important de rappeler l’importance de perpétuer les traditions prophétiques de notre noble messager ﷺ. 

Car elles sont incontestablement une preuve d’obéissance et d’amour et une cause de rapprochement d’Allah le Tout Puissant. En effet, Allah l’Exalté dit dans la traduction des sens du verset 31 de la sourate Al Imran : 

« Dis : Si vous aimez vraiment Allah, suivez-moi, Allah vous aimera alors et vous pardonnera vos péchés. Allah est Pardonneur et Miséricordieux. ».

En outre, Allah ajoute, dans la traduction des sens du verset 3 de la même sourate : “Et obéissez à Allah et au Messager afin qu’il vous soit fait miséricorde !” Suivre la sounnah est une protection de l’égarement. Ce que tout parent souhaite pour son enfant. Il est donc logique de commencer dès la naissance. Voyons donc maintenant quand et comment effectuer la Aqiqa.

Quand l’effectuer ?

Dans la sounnah, la Aqiqa s’effectue 7ème jour, au 14ème jour ou bien au 21ème jour de vie de l’enfant. Cependant, sachez qu‘il n’y a pas de mal à le faire plus tard. En effet, Abd As Salam Ibn Abd Allah As Soulaymân explique dans son ouvrage islamique dédié à l’éducation des enfants : “La aqiqa a lieu le 7ème jour (septième jour) à partir de la naissance, le 14ème ou le 21ème.”

De plus il apporte une précision quant au sujet de la Aqiqa après 21 jours : “Le septième jour à partir de la naissance, le quatorzième ou le vingt et unième ou n’importe quel autre jour pour celui qui ne l’a pas fait avant.”

A ce sujet, Cheikh Mouhammad Nacer-dine Al-Albany explique “qu’il faut en avoir la capacité, car si les obligations ont pour condition préalable la capacité de les accomplir, cela est plus évident encore pour les choses que la législation recommande. 

C’est pourquoi nous ne disons pas au pauvre d’emprunter pour faire sacrifier. Et dans le cas où un salarié à un enfant au milieu du mois et que son salaire n’est pas arrivé, lui disons-nous d’emprunter ou d’attendre ? Il est meilleur qu’il attende.

Car il se peut qu’il lui arrive quelque chose et qu’il ait besoin de cet argent. Il vaut mieux qu’il attende s’il compte recevoir de l’argent bientôt. Et il peut sacrifier le 7, 14 ou 21ème jour.”

Alors comment devons-nous sacrifier ?

La sounnah de la Aqiqa veut donc que l’on sacrifie deux moutons pour un garçon et un seul pour une fille. Comme cela a été rapporté.

De plus, nous savons qu’il est meilleur que les deux moutons du sacrifice soient le plus proches possible en termes d’âge, de taille et de poids. 

En effet, plus ils seront proches meilleur c’est. En ce qui concerne la bête en elle-même, elle doit répondre à certaines règles imposées par la législation.

Effectivement, il n’est pas valable de choisir notamment une bête qui boite, qui a la patte cassée, qui est malade ou encore qui a l’œil crevé. 

De plus, c’est une interdiction que de vendre sa viande ou encore sa fourrure. La sounnah explique qu’il faudra en manger une partie. Mais aussi d’en distribuer une autre en aumône et enfin, d’en offrir une troisième aux personnes de notre choix.

Enfin, la législation autorise de sacrifier un mouton mâle ou femelle et même un bouc. Cela étant dit, en ce qui concerne les autres animaux, il y a divergence au sein des gens de science.

La Aqiqa le point de départ de l’éducation musulmane

Allah le Trés haut dit dans la traduction des sens des versets 23 et 24 de la sourate Al Isra : “Ton Seigneur vous ordonne de n’adorer que Lui et de faire preuve de bonté envers vos père et mère. Si l’in d’eux ou tous deux atteignent l’âge de la vieillesse auprès de toi, ne leur dis point : “Fi !” Ne les rudoie pas, mais adresse-leur des paroles affectueuses.

Et par miséricorde, fais preuve d’humilité envers eux et dis : “Seigneur ! Sois miséricordieux envers eux, comme ils l’ont été envers moi, lorsqu’ils m’ont élevé quand j’étais enfant.” Ici on constate l’importance que doit prêter le parent à l’éducation de son enfant.

La Aqiqa marque comme le point de départ de la nouvelle vie de parent et donc forcément des obligations qui les attendent.

A commencer par l’éducation au Tawhid, autrement dit au monothéisme pur. La Aqiqa est une marque incontestable de cette adoration de L’Unique Créateur et Seigneur des Mondes. Il serait dommage de manquer à toutes ces bénédictions.

Nous demandons à Allah de préserver l’ensemble des croyants et leurs enfants. Ainsi que de nous accorder la facilité dans l’éducation de nos petits musulmans.

Nous utilisons des cookies pour améliorer votre expérience sur notre site web. En naviguant sur ce site, vous acceptez notre utilisation des cookies.