Éditions Al Bayyinah
L’une des quatre grandes écoles de jurisprudence sunnites est le fiqh shafi’i. Elle doit son nom à son fondateur, l’imam Al-Shafi’i.
Né en 767 en Palestine, il fait partie des grands imams de la Oumma. D’autant qu’il a apporté sa pierre à l’édifice dans l’élaboration de la jurisprudence islamique.
Le fiqh shafi’i, une des écoles juridiques de l’islam
Bien évidemment, le fiqh shafi’i repose sur le Coran et la Sounnah, comme les trois autres madhab d’ailleurs. Il prend aussi en considération al-ijma’a (le consensus des savants) et al-qiyas (le raisonnement analogique).
Cette école de jurisprudence a vu le jour entre le VIIIe et le Xe siècle, d’abord en Irak, puis en Égypte, avant de se répandre dans diverses régions du monde musulman.
L’imam Al-Shafi’i a donc contribué à structurer les fondements de la jurisprudence islamique. Son madhab a aussi permis de consolider les sources et la méthodologie du droit musulman.
Il a également permis d’établir un consensus sur un certain nombre de problèmes juridiques au sein de la Oumma.
Principes fondateurs du fiqh shafi’i
Le fiqh shafi’i se distingue des autres écoles sur certains principes. L’ijma et le qiyas sont utilisés différemment. Dans ce madhab, l’ijma, requiert l’accord unanime de l’ensemble de la communauté. Concernant le qiyas, il n’est accepté qu’en l’absence de preuves dans le Coran et la Sounnah.
Cette école de jurisprudence se caractérise aussi par une méthodologie rigoureuse d’interprétation des textes. Elle accorde une place importante à la logique et au raisonnement juridique.
Aujourd’hui encore, de nombreux musulmans suivent le fiqh shafi’i.
La conformité à un madhab se fait souvent selon l’endroit du monde dans lequel on se trouve. Par exemple, les Maghrébins se revendiquent malikites quand les populations du Moyen-Orient suivent le madhab d’imam Ahmad Ibn Hanbal. Toutefois, la divergence entre ces quatre écoles ne s’observe qu’au niveau du fiqh, mais pas de la aqida.
Le suivi d’un madhab en islam
Le fiqh shafi’i fait donc partie des quatre grands madhab de notre communauté. Mais suivre une école de jurisprudence fait-il partie des obligations en islam ? Non.
D’autant que chacune d’entre elles n’a fait son apparition que bien après la mort du messager d’Allah ﷺ.