L’invocation qounout : Ce qu’il faut savoir sur le sujet

L'invocation qounout : Ce qu'il faut savoir sur le sujet

L’invocation qounout fait l’objet d’une grande divergence parmi les quatre écoles de jurisprudence islamique. S’agit-il d’une obligation ou d’une Sounnah ? D’une innovation ? Le musulman est tenu de pratiquer sa religion selon les recommandations du prophète Muhammad ﷺ. Tentons d’y voir plus clair concernant la doua qounout.

L’invocation qounout : de quoi s’agit-il ?

La doua qounout représente une invocation particulière à prononcer durant la prière du fajr. Plus précisément, les fidèles l’a formulent debout, lors de la seconde rak’at de la prière du matin, entre le fin de la récitation et la génuflexion.

Cependant, selon Cheikh Al Uthaymin, il n’y a pas de mal à la prononcer après l’inclinaison. En effet, vérifier cela dans la Sounnah ne pose aucune difficulté.

Généralement, on observe l’invocation qounout durant le fajr surtout dans les pays du Maghreb d’obédience malékite.

En revanche, les shouyoukh de la mosquée sacrée à la Mecque prononcent l’invocation qounout lors de la dernière rak’at du witr.

Cette pratique comporte de nombreux bienfaits selon les enseignements prophétiques.

Cheikh Salih Ibn AbdAllah Al-‘Usaymi a toutefois relevé une erreur commise par certains imams. Durant la prière du witr après la génuflexion, ils omettent de dire “rabana walakal hemd” et passent directement à la doua qounout. En procédant de la sorte, ils rendent leur prière invalide. En cas d’oubli, ils doivent accomplir les prosternations de la distraction. Par contre, s’ils l’ont délaissé de manière intentionnelle, leur salat est non valable.

Le imam assume une lourde responsabilité en raison du fait que sa prière inclut celle des fidèles. De ce fait, de nombreux gens de science redoutaient cette charge en raison de la responsabilité qu’elle implique. La personne chargée de présider la prière doit donc maîtriser parfaitement les règles de la salat.

L’invocation qounout : un sujet qui divise

Certes, cet acte fait partie de la Sounnah, puisque rapporté dans les hadiths. Les savants considèrent unanimement qu’il s’agit d’une pratique recommandée, qui ne présente pas de caractère obligatoire.

Ceci dit, certains ont émis une réfutation n’ont pas dans le but de mettre en doute son caractère légiféré. Ils ont plutôt pointé du doigt le fait de prononcer cette formule au quotidien.

Des hadiths ont mentionné le fait que le prophète Muhammad prononçait l’invocation qounout lorsqu’une calamité touchait la communauté musulmane. En revanche, aucune information ne nous est parvenue quant au fait qu’il prononçait tous les jours cette doua qounout. Le messager d’Allah, que la paix et la bénédiction soient sur lui, n’a pas perpétué cette tradition, ni les califes bien guidés.

La divergence ne doit pas pousser certains à taxer un coreligionnaire d’innovateur. En effet, la mise en application d’un acte basée sur l’avis d’un savant qui a émis une fatwa après lecture des textes n’est pas blâmable. Quant au fait de qualifier un individu d’innovateur, cet acte revêt un caractère grave.

Comment réciter cette doua ?

Maintenant, nous désirons savoir si l’invocation qounout doit être prononcée à voix haute ou à voix basse. Les avis divergent selon les madhab.

Dans la doctrine malékite, on la récite à voix basse. En revanche, les shafi’ites et les hanafite la récitent à voix haute.

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