En islam, le tabarouj revêt une importance particulière en ce qui concerne la conduite vestimentaire et comportementale de la femme musulmane. Mais de quoi s’agit-il exactement ? Découvrons ensemble sa définition ainsi que les mises en garde qui lui sont associées.
Le tabarouj : définition et origines de ce terme
Étymologiquement, le tabarouj dérive du mot arabe “buruj” signifiant “bâtiment céleste s’élevant haut”. Par extension, il désigne l’acte pour une femme d’exhiber sa beauté de manière ostentatoire, attirant ainsi les regards comme le ferait une haute tour dominante.
Selon l’imam Al-Bukhari, le tabarouj consiste pour une femme à dévoiler l’ensemble de ses atours et charmes corporels.
Si l’islam n’interdit pas à la femme de se parer convenablement dans le cadre du mariage, le tabarouj représente un excès condamnable.
En effet, se produire de cette manière relève de l’indécence, contraire aux valeurs de pudeur et de modestie que prônent le Coran et la Sunna.
Ibn Kathir définit ainsi ce terme comme le fait pour une femme de sortir délibérément au-devant des hommes dans une démarche aguicheuse destinée à attiser leurs passions. Une attitude qualifiée de “tabarouj jahiliya” (de l’ère anté-islamique d’ignorance).
Le tabarouj : une pratique condamnée par l’islam
À travers son interdiction, l’islam protège la dignité de la femme et préserve la société des dérives de la tentation et du désordre moral.
Cet enseignement invite notamment la musulmane à cultiver la retenue et la sagesse dans sa manière de se vêtir.
Loin de l’exhibitionnisme vulgaire, c’est une invitation à rayonner par la beauté intérieure. Malheureusement, trop de jeunes musulmanes se laissent aller à cette pratique qui va à l’encontre des vertus morales de l’islam. Le tabarouj a des répercussions néfastes, aussi bien sur le plan individuel que sociétal.
Craindre Allah sur la manière de se vêtir
En réalité, la pudeur concerne les deux genres. Mais le tabarouj concerne surtout les femmes qui provoquent des troubles en exhibant leurs atouts.
Celles qui s’y adonnent font le choix de se conformer au dresscode établi et imposé par l’Occident. Elles devraient plutôt prendre exemple sur les sahabiyyat, qui se sont illustrées par leur piété et leur bravoure.