Les mauvaises pensées et les doutes qui traversent l’esprit des croyants sont un sujet récurrent en islam. Il est tout à fait normal et humain d’être confronté à ces pensées incontrôlables. Mais quel est le jugement des mauvaises pensées en islam ?
Que dit l’islam à propos des mauvaises pensées ?
En tant qu’être humains, nous faisons tous face à des mauvaises pensées. Certaines d’entre elles sont d’ailleurs incontrôlables.
Elles traversent l’esprit et celui qui les subit ne peut rien y faire. Malgré le fait qu’elles soient mauvaises, l’islam ne nous condamne pas les concernant, tant qu’on ne les exprime pas ou qu’on ne les concrétise pas par des actes. Dans ce cas-là, elles ne représentent pas un péché.
Dans un hadith, le messager d’Allah, paix et bénédiction sur lui, a enseigné à ses compagnons qu’Allah pardonne les pensées qui traversent l’esprit de Ses serviteurs, tant qu’ils ne les mettent pas en pratique ou ne les expriment pas.
Cette miséricorde d’Allah sonne donc comme un soulagement pour de nombreux croyants qui pourraient autrement se sentir accablés par des pensées qu’ils ne contrôlent pas. Ces pensées indésirables sont souvent attribuées aux suggestions du diable, appelées waswas en arabe.
Le jugement des mauvaises pensées en islam : rechercher la protection d’Allah avant tout
Pour faire face à ces pensées perturbatrices, l’islam propose plusieurs méthodes. La première et la plus importante consiste à chercher refuge auprès d’Allah. Les musulmans sont notamment encouragés à dire “A’oudhou billahi min ash-shaytani r-rajim“, ce qui signifie “Je cherche refuge auprès d’Allah contre Satan le maudit“. À travers cette invocation, on reconnaît la source supposée de ces pensées et on demande la protection d’Allah contre elles.
En cas de doutes spécifiques sur la foi, il incombe au musulman de dire “Amantu billahi wa rusulihi“, qui signifie “Je crois en Allah et Ses messagers“. Cette affirmation de la foi a pour but de renforcer sa croyance face aux doutes qui peuvent surgir.
Une autre approche consiste simplement à cesser de prêter attention à ces mauvaises pensées et à s’occuper de l’esprit avec d’autres activités. Cette méthode reconnaît que donner trop d’importance à ces pensées peut en réalité les renforcer. Sinon, en les ignorant, on parvient à les dissiper.
La récitation du Coran représente également un puissant remède contre les mauvaises pensées. En particulier, les sourates protectrices comme An-Nas et Al-Falaq, ainsi que le verset du Trône, Ayat al-Kursi, ont un pouvoir protecteur contre les influences négatives.
La pratique régulière du dhikr fait aussi partie des moyens recommandés pour purifier l’esprit et le cœur des pensées indésirables. Cette pratique peut prendre diverses formes. Subhanoullah, el hemdoulilleh, la ilaha illa LLah et Allahou Akbar représentent la meilleure évocation d’Allah après la lecture du Coran.
Concernant les doutes profonds sur la foi
Par ailleurs, les doutes sur la religion font partie des signes d’une foi forte. Les sahabas eux-mêmes ont exprimé leur inquiétude face à ces pensées indésirables. Mais le messager d’Allah ﷺ les a rassurés en disant qu’il s’agit là de “la foi pure”.
Cette réponse du prophète souligne ainsi que la lutte contre ces pensées représente en elle-même un acte de dévotion et de foi.
Toutefois, le musulman doit fournir les efforts pour y mettre un terme. Pour y parvenir, il doit rechercher la science et méditer sur les preuves de sa mission.
En effet, de nombreux signes justifient la raison de notre existence, à savoir une adoration exclusive envers Allah.
Certes, le jugement des mauvaises pensées en islam ne remet pas en doute notre dévotion. Mais il existe de nombreux moyens d’y mettre fin. L’envoyé d’Allah ﷺ nous les a envoyés. Quant à celui qui les entretient, il prend le risque de se laisser submerger.