Le vinaigre d’alcool en islam cause bien souvent quelques interrogations quant à sa consommation par le musulman. Et pour répondre à ces questions délicates bien entendu, il convient de se tourner vers les Gens de science bien évidement.
On vous expose ici les réponses de Savants, pour en savoir un peu plus sur ce sujet précisément. Et qu’Allah nous accorde à tous le meilleur comportement.
Le vinaigre d’alcool c’est quoi ?
Il était important de définir avant toute chose de quoi nous parlons ici. Eh bien, qu’il s’agisse de vinaigre d’alcool, blanc ou coloré, il s’agit bien évidemment de la même base.
Ce liquide incolore se compose d’eau et d’acide acétique obtenu bien souvent à partir du sucre de betterave. Pour information, le pourcentage que l’on trouve indiqué sur les bouteilles indique le taux d’acidité et non pas le degré d’alcool.
Alors qu’en est-il de la consommation du vinaigre d’alcool en islam ?
Le cas où il est licite
Notre Noble Cheikh Ali Ferkous répond à un questionneur qui l’interroge sur le jugement concernant la consommation du vinaigre d’alcool en islam, notamment que l’on trouve dans le commerce.
Le questionneur précise celui contenant une certaine proportion d’alcool notamment.
Cheikh explique qu’aucune divergence se trouve entre les savants concernant le vin s’il se transforme par lui-même en vinaigre.
Sa consommation est permise, et les savants sont unanimes. Le vinaigre issu de vin est permis.
Et ceci qu’il soit transformé par le traitement ou de lui-même. Lorsque que l’on parle du vinaigre issu de vin il s’agit d’un vinaigre au sens tout aussi linguistique que religieux.
La preuve de ces propos repose sur le hadith authentique d’après Aicha dans lequel, le prophète a dit : « Quel bon condiment qu’est le vinaigre. » (Rapporté par Muslim) .
En l’occurrence, ce hadith ne fait pas de distinction entre le vinaigre issu de vin et celui fabriqué directement.
L’explication précise
Noble Cheikh Ali Ferkous nous explique très clairement qu’il ne s’agit plus de vin après la transformation. Cet acte de transformation que l’on appelle acétification se traduit par le goût qui passe de l’amer à l’aigreur précisément.
C’est en l’occurrence ce qui explique l’existence de quelques degrés d’alcool qui n’est d’ailleurs pas suffisante. Puisque l’on se contente de l’apparition d’acidité seulement.
En outre, Noble Cheikh souligne le fait que tous les alcools n’engendrent pas l’état d’ivresse. Il prend comme exemple la pulpe d’orange.
En effet, celle-ci contient quelque peu d’alcool mais cela n’est pas enivrant. Ainsi sur cette base, le vinaigre est sain et bon, suite au précédent hadith. Et cette permission se trouve dans des versets du coran.
Les preuves dans le Noble Coran
En effet, Allah le Très Haut dit dans la traduction des sens du verset 5 de sourate Al Maida :
“Toute nourriture bonne et pure vous est désormais permise.”. De même qu’il dit dans la traduction des sens du verset 157 de sourate Al Araf : « […] qui déclare licite pour eux ce qui est bon.”.
Le cas où il est illicite
Certains savants divergent dans le cas où le vinaigre s’est transformé par le traitement. En effet, selon l’Imam Ahmed, l’Imam Malik et l’imam Ash chafii, le vin ne devient pas pur si l’être humain y ajoute quelque chose pour en faire du vinaigre.
En revanche, selon Abou Hanifa et Ahmad, il devient pur et licite de le consommer parce que la cause de l’interdiction qui est l’enivrement a disparu.
L’avis le plus juste concernant le vinaigre d’alcool islam selon Cheikh Ali Ferkous
Noble Cheikh Ali Ferkous nous explique que l’avis le plus juste est que le vinaigre issu de vin est permis. Et ceci qu’il soit transformé par le traitement ou de lui-même. Et comme nous l’avons vu la preuve de sa licéité est le hadith du Prophète ﷺ qui dit : « Quel bon condiment qu’est le vinaigre. »
La divergence évoquée se base sur la conviction que le vin est impur. Ceux qui estiment que celui-ci ne se purifie pas, se basent sur le hadith d’Anas ibn Malik.
« Il a été demandé à l’Envoyé d’Allah si on pouvait posséder de l’alcool pour en faire du vinaigre. Il a répondu “Non”. »
Cheikh Ali Ferkous explique que l’expression « …pour en faire du vinaigre » signifie transformer le vin en vinaigre par le traitement. Ainsi le cas où il devient du vinaigre par lui-même ne rentre pas dans le cas de l’interdiction.
Le vinaigre d’alcool islam : un remède utile
Pour terminer, nous voulions souligner que bien qu’il soit souvent sujet à questionnement, le vinaigre d’alcool renferme des remèdes très intéressants.
A ce sujet Ibn Qayyim a écrit :
« Le vinaigre d’alcool est indiqué pour l’inflammation de l’estomac, réprime l’ictère, repousse les méfaits des médicaments nocifs, dilue le petit lait et le sang s’ils se solidifient dans les entrailles, et est bénéfique pour la rate, renforce l’estomac et le rend robuste le ventre, étanche la soif, enraye les enflures si elles venaient à se manifester, aide à la digestion, empêche la sécrétion de la pituite, assouplit les aliments lourds, et affine le liquide sanguin.»