La calvitie est une préoccupation majeure pour de nombreux hommes, y compris les musulmans. Face à ce problème, certains envisagent l’implantation capillaire comme solution. Mais avant d’y avoir recours, il faut connaître le jugement de l’implantation des cheveux pour le musulman.
Le jugement de l’implantation des cheveux pour le musulman : distinguer greffe et collage de cheveux
Avant de s’attarder sur l’avis religieux émis par les jurisconsultes musulmans, il faut différencier la greffe de cheveux du simple collage.
La greffe implique une intervention médicale visant à faire repousser les cheveux naturellement. Le collage, quant à lui, consiste à fixer artificiellement des cheveux sur le crâne.
Le jugement de l’implantation des cheveux pour le musulman : une pratique autorisée, l’autre interdite
La greffe capillaire est généralement considérée comme permise en islam. Elle s’apparente notamment à un traitement médical visant à corriger un défaut physique.
Cette position s’appuie sur un hadith rapporté par Al-Boukhari et Muslim, relatant l’histoire d’un homme chauve guéri miraculeusement par un ange.
Ce récit suggère ainsi que la restauration d’une chevelure naturelle n’est pas répréhensible aux yeux d’Allah. De plus, si la législation islamique interdisait cette pratique, le prophète Muhammad (paix et bénédiction sur lui) l’aurait clairement spécifié.
Le collage : un acte formellement interdit
À l’inverse, le collage de cheveux fait partie des actes illicites en islam. Cette interdiction repose sur plusieurs hadiths condamnant l’embellissement par le faux et l’assemblage de cheveux.
Le prophète Muhammad ﷺ a d’ailleurs déclaré : “Qu’Allah maudisse celle qui assemble des cheveux et celle qui le demande.” Dans ce récit, il a également fait mention de celle qui avait un tatouage.
Cette prohibition s’explique par la notion de tromperie (tadlîs) inhérente à cette pratique. De plus, le collage de cheveux peut entraver les ablutions en empêchant l’eau d’atteindre le cuir chevelu.
Pour déterminer le jugement de l’implantation des cheveux pour le musulman, les savants ont donc fait une distinction entre le collage et la greffe.
Puis, ils ont affirmé que la seconde a pour but de corriger un défaut. Partant de là, ils ont émis un avis favorable à cette pratique. Wallahou A3lem.