En principe, la chasse en islam fait partie des choses licites. Cependant, la législation islamique a exprimé une interdiction formelle de cette pratique pour le pèlerin, ainsi que celui qui se trouve dans le périmètre sacré, al haram. Quant à la pêche aux poissons, elle ne présente aucune restriction. En effet, Allah l’a rendue licite à tous, peu importe le cas de figure.
Les conditions de la chasse en islam qui s’appliquent au chasseur
Certaines conditions relatives à cette pratique concernent le gibier, le chasseur et l’instrument de chasse. Pour pouvoir se livrer à la chasse en islam, il convient de respecter certaines règles que voici :
La majorité des jurisconsultes souligne la nécessité pour le chasseur de faire preuve de discernement et de raison. Par exemple, l’enfant ne peut ni égorger une bête durant la fête du sacrifice, ni s’adonner à cette pratique religieusement parlant.
En effet, celle-ci nécessite la définition d’objectifs, ainsi que la prononciation du nom d’Allah, deux éléments qui ne peuvent provenir que d’une personne dotée de raison.
Le chasseur ne doit pas prendre part à cette activité alors qu’il se trouve en pèlerinage. Dans cette situation, on considère le gibier comme un cadavre.
Il doit faire partie des personnes autorisées à égorger, donc un musulman ou une personne issue des gens du livre. Par là, on exclut la chasse pratiquée par un associateur, un communiste, un apostat, un athée, un mage…
On ne consomme donc pas le produit de la chasse de celui qui a abandonné la prière de manière définitive. En effet, s’applique à lui le statut d’apostat.
Au moment de l’abattage, le chasseur doit dire bismillah, notamment lorsqu’il lâche l’animal qu’il utilise ou qu’il lance sa lance, voire tire une balle. Il s’agit là d’un avis émis par la majorité des jurisconsultes hanbalites, hanafites et malikites.
Dans la chasse en islam, le prédateur vise un animal licite de chasser. En effet, il ne doit pas courir derrière une proie rendue illicite par Le Législateur.
La chasse en islam : les conditions liées au gibier
Il doit s’agir d’un animal dont la consommation est rendue licite par le Coran et la Sounnah. Cette condition s’applique dans le cas où la chasse livrée a pour but d’être consommée. En revanche, s’il s’agit de chasser uniquement pour le plaisir, les avis parmi les oulémas divergent.
Selon les hanafites et les malikites, le gibier ne doit pas forcément être un animal dont la viande est licite en islam. Les deux autres madhabs considèrent illicite la chasse en islam d’une bête dont la viande présente un caractère illicite.
Le chasseur doit viser uniquement un animal sauvage. En revanche, il n’a pas le droit de chasser un animal domestique qui appartient à un propriétaire.
La bête à abattre ne doit pas se trouver dans un sanctuaire et ne doit pas avoir disparu longtemps après avoir reçu un coup par le chasseur. Quant à lui, il doit avoir fait l’effort de le retrouver. Sinon, sa consommation devient illicite.
Si durant la chasse en islam, on atteint un gibier et qu’on l’ampute, on n’a pas le droit de consommer l’organe amputé. En effet, selon le messager d’Allah, on considère cet organe comme un cadavre. S’il demeure vivant, on l’égorge afin de rendre sa consommation licite.
Le statut de la pêche en islam
Allah a rendu la pêche maritime licite, peu importe les diverses situations. Il a aussi rendu licite la consommation de tous les êtres vivants en mer. Cette pratique ne présente donc aucune restriction, contrairement à la chasse en islam.