A l’heure où la société actuelle encourage au don d’organe dans le but précis de sauver des vies, il convient de s’interroger sur le sujet dans un cadre dit légiféré. En effet, que dit la religion de l’islam sur le don d’organe ? Alors que nous savons que rien ne nous appartient. Et que seules nos œuvres pourront nous sauver d’une mauvaise fin le jour dernier.
Qu’en est-il du jugement à ce sujet ? Avons-nous le droit de faire don de partie de notre corps ? Le jugement est-il différent si il s’agit d’un proche parent ?
Et quelles sont les preuves tirées de la Sounnah et du Coran ? Zoom sur le don d’organe islam dès maintenant.
Le don d’organe kézako ?
Le don d’organe consiste à prendre les organes tel que par exemple le cœur, les poumons, le foie, ou encore les reins.
Cela dit, il peut aussi s’agir des tissus telle que la cornées, la peau ou encore les vaisseaux. Ou bien encore des cellules d’un individu.
L’objectif par cette pratique est, par la suite, de les greffer sur un malade. Ou de les utiliser à des fins de recherches scientifiques.
Le prélèvement de l’organe, du tissu ou des cellules se fait le plus souvent sur une personne dit en état de mort encéphalique ou de mort cérébrale.
Le cerveau ne fonctionne certes plus. Mais la respiration et la circulation sanguine sont maintenues artificiellement par des machines. Ce qui permet, en définitive, de conserver les organes de cet individu en bon état.
Alors quel est le jugement du retrait d’organes du corps créé par l’Unique Créateur de l’Humanité ?
Le corps est un dépôt
En effet, notre législation nous indique que le corps humain ne nous appartient pas. Et que forcément il nous incombe à tous d’en prendre soin. En l’occurrence, celui-ci est la propriété d’Allah L’Exalté. Chaque musulmane doit donc avoir besoin d’une permission par la législation pour en disposer pleinement.
A cela, Cheikh Ali Ferkous qu’Allah le préserve explique qu’il n’a pas été rapporté dans les textes de la charia ce qui démontre que l’acte de disposer de son corps est permis.
En outre, nombreux sont les versets de la Noble Parole d’Allah qui ordonnent à la créature humaine de préserver son corps et celui d’autrui de façon absolue.
En effet, Allah le Très Haut dit dans la traduction des sens rapprochés du verset 29 de la sourate An Nissa : “Et ne vous tuez pas vous-même. Allah, en vérité est Miséricordieux envers vous.”.
Alors qu’en est-il du fait de retirer des organes du corps en islam de façon précise ?
Le jugement du retrait d’organe du corps humain
Le verset que nous avons cité juste avant indique l’interdiction formelle de tuer l’âme. Ainsi, Noble Cheikh Ali Ferkous, qu’Allah le préserve, explique que le fait d’amputer un organe sans que ce soit utile pour le corps revient à une mortification de cet organe.
Ceci se confirme d’ailleurs par la parole d’Allah L’Exalté. Allah dit dans la traduction des sens rapprochés du verset 195 de la sourate Al Baqara :”Et ne vous jetez pas par vos propres mains dans la destruction“.
Ici on constate sans nul doute, l’interdiction de se jeter où le danger est probable. Et signale aussi l’obligation de préserver le dépôt qu’on confie à la personne. Et le corps est certes un dépôt.
L’exception autorisé par la Charia
Allah le Très Haut, le Tout Puissant, dit dans la traduction des sens rapprochés du verset 72 de la sourate Al Ahzab : “Nous avions proposé aux cieux, à la terre et aux montagnes la responsabilité (de porter les charges de faire le bien et d’éviter le mal). Ils ont refusé de la porter et en ont eu peur, alors que l’homme s’en est chargé ; car il est très injuste (envers lui-même) et très ignorant“.
Toutes ces paroles du Tout Puissant amènent à une conclusion claire. Il n’est pas permis que l’être humain se porte atteinte à lui-même ou à l’un de ses organes. SAUF par un droit reconnu par la charia. Par exemple, Cheikh Ali Ferkous nous explique que cela peut faire partie d’exception, si un individu commet un délit qui implique l’application du talion par la mort.
Ou encore qui implique l’exécution d’une sentence par l’amputation ou bien le blessement. Le gouvernant, alors, lui fera subir le jugement qu’il aura mérité. Et c’est ici donc la seule exception concernant ce sujet.
La réponse claire du don d’organe islam
Pour conclure, pour que ce sujet soit le plus clair et limpide possible, le don d’organe en islam n’est certes pas autorisé. Comme nous le disions, il convient de préserver son corps. Et ceci autant que son esprit. Le musulman doit donc s’écarter de cette pratique sans délais pour ne pas causer la colère de Son Seigneur, l’Exalté.
En effet, Allah Le Puissant, Le sage a honoré sa créature humaine. Nous nous devons, de ce fait, de veiller à la préservation de notre amana, comme que la législation l’ordonne. Encore une fois, il faut donc s’écarter de cette pratique. Et nous remercions Allah pour tous Ses bienfaits qu’Il nous accorde avec largesse.
Nous terminerons sur une petite divergence au sein des opinions des savants contemporains. Concernant la transplantation d’une partie stable du corps humain sur un autre corps en cas de nécessité.
Cheikh Ali Ferkous explique, qu’à son avis, l’opinion la plus correcte est celle qui est pour l’empêchement absolu de prendre les organes de l’humain pour les transplanter.
Puis, Noble Cheikh Ali Ferkous souligne une exception. Dans le cas où les organes sont déjà stockés et préservés dans les hôpitaux et ont été pris avec l’agrément du possesseur en étant vivant ou après sa mort. Et ceci suivant les fatwas qui autorisent où celles qui donnent des détails. Enfin, Cheikh explique la permission uniquement en cas de nécessité de transplanter le rein sur le corps du malade. Ceci afin d’éviter sa mort puisqu’il est inutile de garder l’organe sans l’utiliser.
Et Allah Le Très Haut, Le Puissant, Le Sage est certes plus Savant.